Compétences générales des programmes de grade de premier cycle

Les compétences générales des programmes de grade de premier cycle (art. 2.11 du Règlement des études) vont de pair avec les règles de composition de ces programmes (art. 2.12) et ont pour objectifs de:

1. s’assurer que les personnes diplômées détiennent les compétences générales requises, en plus des connaissances et des compétences disciplinaires, pour contribuer pleinement à la société d'aujourd'hui et de demain
2. assurer la cohérence entre tous les programmes de grade de premier cycle, tout en leur donnant la couleur de l’Université Laval.
    

La dernière révision majeure des objectifs généraux et des règles de composition des programmes de grade de premier cycle a été réalisée en 1999 (CU-99-5). Les besoins et attentes de la société ont bien évolué depuis 25 ans, de même que le profil des personnes étudiantes. Le Vice-rectorat aux études et aux affaires étudiantes (VREAE) a ainsi jugé important d’actualiser ces objectifs pour être en phase avec les changements sociétaux et s’assurer que les personnes diplômées auront développé les compétences nécessaires pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Les objectifs généraux ont été formulés sous forme de compétences, comme c’est déjà le cas aux cycles supérieurs depuis 2015 (CU-2015-116 et art. 2.17, 2.18 et 2.21 du Règlement des études). 

Les compétences favorisent la mobilisation des savoirs universitaires de tous types (savoirs, savoir-faire, savoir-être) dans une variété de contextes. Le développement des compétences améliore la capacité des personnes diplômées à transférer leurs apprentissages universitaires dans les situations réelles auxquelles elles devront faire face dans leur vie professionnelle ou aux études supérieures.

Les compétences générales des programmes de grade de premier cycle sont présentées à l’article 2.11 du Règlement des études de l’Université Laval et se lisent comme suit:

2.11 Tout programme de grade de premier cycle vise le développement, chez les personnes étudiantes, des compétences générales suivantes:

a) démontrer une compréhension approfondie des principes, des concepts fondamentaux et des méthodes propres à au moins un domaine du savoir;

b)utiliser des approches et des instruments de base de la recherche documentaire;

c) analyser un problème ou une situation en vue de proposer une solution ou une perspective pertinente, selon une démarche de recherche propre au domaine du savoir;

d)formuler une opinion éclairée sur des questions relatives à son domaine, avec précision et logique, en s’exprimant clairement en français, oralement et par écrit;

e) enrichir ses savoirs, méthodes et pratiques en y intégrant des éclairages d’autres disciplines ainsi que des dimensions interculturelles et internationales;

f) exploiter le numérique de façon critique;

g) interagir et collaborer dans des contextes variés en faisant preuve d’ouverture;

h) adopter une posture éthique et responsable dans son action en prenant en considération des enjeux sociétaux et environnementaux;

i) démontrer une capacité d’adaptation dans une optique d’apprenante ou d’apprenant à vie;
j) maîtriser l’usage fonctionnel d’au moins une deuxième langue :
-    pour les francophones, la deuxième langue est l’anglais et le niveau minimal requis est intermédiaire II,
-    pour les non-francophones, la deuxième langue est le français et le niveau minimal requis est celui exigé pour l’obtention du grade.

Il est important de préciser que l’actualisation des objectifs va de pair avec l’actualisation des règles de composition des programmes de grade de premier cycle (art. 2.12 du Règlement des études).
 

Les compétences générales ont été déterminées et formulées en s’appuyant sur les objectifs généraux existants, sur l’avis émis par la Commission des études en 2021 (Analyse prospective des enjeux relatifs aux études), sur une analyse des objectifs et de la composition des programmes d’autres universités, sur le référentiel de compétences du Bureau de coopération interuniversitaire, sur le référentiel québécois des compétences du futur ainsi que sur d’autres référentiels de compétences en enseignement supérieur sur la scène nationale et internationale.

Le VREAE a également fait appel à plusieurs comités et a mené de nombreuses consultations qui ont permis de bonifier la formulation des compétences générales, en particulier auprès des vice-doyennes, vice-doyens et responsables facultaires des études ainsi qu’auprès des directrices et directeurs de programme de grade de premier cycle.
 

Pour offrir plus de flexibilité aux directions de programme qui doivent composer avec des attentes et des exigences accrues de la part des personnes étudiantes, du marché du travail et des organismes d’agrément, tout en conservant l’ouverture nécessaire pour atteindre toutes les compétences générales de l’article 2.11. Au fil du temps, proposer 15 crédits de formation complémentaire était devenu trop exigeant pour certains programmes.

À l’article 2.12 du Règlement des études de l’Université Laval.

Tout programme de baccalauréat ou de doctorat de premier cycle : 
a) propose à la personne étudiante une séquence logique d’activités de formation, exprimée par la numérotation des cours, selon une répartition équilibrée de sa tâche, à raison d’une charge moyenne de 15 crédits par session, tout en considérant la possibilité d’offrir des cheminements flexibles; 
b) organise la séquence des activités de formation de façon à favoriser la persévérance et la réussite des personnes étudiantes en portant une attention particulière à l’intégration aux études universitaires et à la transition intercycles; 
c) prévoit dans sa composition : 
- un minimum de 6 crédits de cours obligatoires ou à option relevant d’unités différentes de celle qui assume principalement la responsabilité des activités du programme afin d’exposer les personnes étudiantes à d’autres domaines du savoir, et 
- un minimum de 3 crédits de cours au choix.
 

Non. La notion de formation complémentaire n’existe plus. Les 6 crédits (minimum) de cours relevant d’unités différentes de celle qui assume principalement la responsabilité des activités du programme doivent servir à exposer les personnes étudiantes à d’autres domaines du savoir. Ces crédits peuvent également aider à intégrer des compétences générales dans le programme. Ils peuvent être obligatoires ou à option.

Oui, mais toutes les personnes étudiantes doivent pouvoir suivre un minimum de 6 crédits dans une autre unité, incluant celles qui ont déjà le niveau exigé et n’ont pas de cours de langue à suivre. La structure de programme doit donc être prévue en conséquence. 

Les changements apportés à la composition des programmes offrent l’occasion de revoir et de simplifier les exigences langagières, d’autant que plusieurs programmes avaient haussé les exigences de langue seconde pour s’assurer de combler les 15 crédits de formation complémentaire. Cette révision devra prendre en compte la réalité des personnes étudiantes non francophones qui ont une exigence de français à remplir et considérer la réalité des personnes étudiantes qui peinent à comprendre les exigences langagières lors d’un changement de programme.

Le Bureau de la qualité des programmes présente de l’information sur les exigences langagières dans son site Web pour aider à la transition.
 

Non, les 3 crédits sont au choix de la personne étudiante. Il peut s’agir de cours réussis avant l’admission au programme qui sont récupérés à la demande de la personne étudiante ou encore d’un ou des cours que souhaite suivre la personne étudiante pour sa culture personnelle pendant son programme de grade de premier cycle. 

Une définition de cours au choix a été ajoutée au Règlement des études (définition 20).

Non. Votre programme peut conserver son approche actuelle. Il est ainsi possible d’intégrer le développement et l’évaluation des compétences générales dans votre programme, même si celui-ci est structuré selon une approche par objectifs, par exemple.

La plupart des programmes devront réviser leur profil de sortie (c.-à-d. description de la personne diplômée et finalités, objectifs, compétences, acquis d’apprentissage ou encore cibles d’apprentissage), ce qui pourrait entraîner des ajustements à la structure du programme, au cheminement d’études ou à certaines activités de formation.

Certains programmes intègrent déjà la plupart des compétences générales, soit de façon explicite dans leur profil de sortie, soit de façon implicite dans les activités de formation, auquel cas il faudra simplement les expliciter. Les ajustements à apporter seront alors assez mineurs.

Dans d’autres cas, le profil de sortie, les activités de formation et le cheminement d’études pourraient avoir besoin d’ajustements plus importants pour bien intégrer l’ensemble des compétences générales.
Les directions et comités de programmes, en collaboration avec les membres du corps professoral et du personnel enseignant, devraient analyser le profil de sortie et les activités de formation de leur programme afin de voir quelles adaptations sont requises pour bien y intégrer les compétences générales.

Il n’est pas requis de reprendre la formulation exacte des compétences générales dans le profil de sortie. Il est plutôt attendu que chaque programme ait un profil de sortie qui exprime la globalité des apprentissages attendus au terme du programme, incluant les compétences générales formulées d’une manière qui tienne compte du contexte spécifique du programme. Cependant, des liens clairs devront être démontrés entre le profil de sortie et les compétences générales du Règlement des études, afin de représenter comment chacune de ces compétences est bien développée dans le programme.
 

Oui, mais il faut s’assurer qu’une compétence n’est pas couverte par un seul cours à option, puisque toutes les personnes étudiantes doivent acquérir toutes les compétences. Ce ne peut être optionnel ni être couvert par un profil d’études que ne suivront pas toutes les personnes étudiantes.  La structure du programme doit donc être prévue en conséquence. 

Pas nécessairement. Il est possible de développer les compétences générales dans des activités de formation existantes en y apportant certains ajustements. Dans d’autres cas, il pourrait être opportun d’intégrer au programme des activités de formation offertes par une autre unité, ce qui contribuerait à respecter l’article 2.12 (min. 6 crédits d’une autre unité). Il pourrait aussi être intéressant de bonifier une activité existante avec la collaboration d’une autre unité ou vice-versa pour offrir une plus-value aux personnes étudiantes en faisant bien les liens avec les finalités de leur programme. Finalement, il y a toujours possibilité de développer de nouvelles activités de formation lorsque les options précédentes ne sont pas possibles. 

Oui. Le diplôme atteste que les apprentissages prévus au programme ont été réalisés et évalués, incluant ceux reliés aux compétences générales.

Les directions et comités de programme ont trois ans pour se conformer aux articles 2.11 et 2.12 du Règlement des études entré en vigueur le 1er septembre 2024. Cependant, notez que, pour être effectives pour l’admission à la session d’automne 2027, les modifications doivent être transmises au Bureau de la qualité des programmes avant le 1er février 2027.

Oui. Plusieurs approches de soutien sont disponibles.

• Un ensemble de ressources (guides, outils, exemples, etc.) est disponible à cet emplacement.
• Le Service de soutien à l’enseignement, en collaboration avec les équipes facultaires, offre un accompagnement aux directions de programme ainsi qu’aux autres membres du personnel impliqués dans le processus. Pour toute question, communiquez avec notre équipe à l’adresse sse.programme@ulaval.ca.
• Le Bureau de qualité des programmes offre des conseils et de l’information sur la structure des programmes, dans le respect du Règlement des études, ainsi qu’un appui financier par le biais du Fonds d'appui à l'élaboration et à l'amélioration continue des programmes.
   

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